Le Passage , Dinéault, le 4 juin 2020,
Java est au mouillage au Passage sur l’Aulne à Dinéault. De part et d’autre de la rivière, Dinéault d’un côté et Rosnoën de l’autre, une cale qui permettait les embarquements et débarquements sur les barges avant la construction du pont de Térénez.
Mais revenons en arrière.
Le 29 mai, j’ai quitté Sein pour Audierne pour récupérer Claudie qui vient me rejoindre pour quelques jours: pas de vent, Raz de Sein tout plat puis remontée du chenal du Goyen ( attention à l’entrée surtout, chenal étroit, bancs de sable, peu ou pas de fond à marée basse selon horaires et coefficients, accès dangereux voire impossible par mauvais temps… ) jusqu’à la marina ( peu de place pour les visiteurs) puis ballade en ville et notamment dans les rues et ruelles vers la colline ouest . Je découvre de superbes anciennes maisons au calme. Très belle promenade, je ne connaissais pas.
Le 30 mai, retour à Sein avec Claudie pour une petite quinzaine de miles, par mer calme, quasiment sans vent ( 1 heure de voile tout juste) , ligne de pêche à un ( même pas deux) maquereau la traversée… Raz de Sein tout plat.
La Vieille veille sur le Raz, les pieds au calme, parfois, à l'étale.
Cinq ou six voiliers sont dans le port: deux à l’entrée se font balloter et les autres sont peinards dans les zones d’échouage .
La Vieille veille sur le Raz, les pieds au calme, parfois, à l'étale.
Cinq ou six voiliers sont dans le port: deux à l’entrée se font balloter et les autres sont peinards dans les zones d’échouage .
Nous avons laissé Java au mouillage au milieu du port près des pêche-promenades nombreux. Durant ces quelques jours ensoleillés, chauds et peu ventés, nous avons parcouru l’île en long, en large et en travers, redécouvert les mêmes sentiers, les mêmes panoramas maritimes avec vue sur une mer plutôt calme mais omniprésente partout, les mêmes monuments, les mêmes petites ruelles du village blotti sur lui-même, cette même ambiance bon enfant au rythme paisible.
Nos yeux se sont régalés devant ces multiples spectacles mais aussi devant les nombreux oiseaux, les nombreuses plantes, les nombreux rochers, pierres, galets …. Vivre et marcher sans y penser, sans même s’apercevoir, obnibulé par la beauté de la nature. Un plaisir.
Sein est une vie en dehors du temps « normal » , sans doute plus encore que sur la plupart des petites îles: pas de voitures, pas de bruit; même les vélos sont interdits « en ville », c’est dire. Bon, ici, on a tendance à s’accommoder un peu des règlements mais l’ambiance sur le caillou est bonne et les gens détendus. De plus, confinement oblige, les touristes sont rares et les îliens plus ouverts.
Lors de nos ballades, nous avons vu beaucoup oiseaux dont certains en grand nombre: goélands marins et argentés, huitriers-pies, grands gravelots, pipits maritimes , moineaux domestiques, traquets pâtres, étourneaux, hirondelles rustiques, linottes mélodieuses, … et d’autres moins nombreux: grands cormorans, hérons cendrés, aigrettes garzettes, merles noirs, tadornes de Belon, … et un étourneau roselin! Liste non exhaustive bien sûr. Nous avons vu des têtes de phoques sortir de l’eau vers la route du phare, côté Guéveur, pas mal de petits lézards des murailles, quelques lapins, quelques chats, des chiens en liberté …
Etourneau Roselin! Que fait-il là?
Grand Gravelot sur son lieu de nidification ( ponte dans les galets!).
Jeannot lapin dans son jardin fleuri, devant sa tanière.
Sur l’île, les choses se passent beaucoup de bouche à oreilles: pas de poissonnerie par exemple mais en fait il faut s’adresser directement aux pêcheurs pour l’obtention de poissons et de crustacés … I Nous nous sommes régalés. Il faut donner du temps au temps.
Grand Gravelot sur son lieu de nidification ( ponte dans les galets!).
Jeannot lapin dans son jardin fleuri, devant sa tanière.
Sur l’île, les choses se passent beaucoup de bouche à oreilles: pas de poissonnerie par exemple mais en fait il faut s’adresser directement aux pêcheurs pour l’obtention de poissons et de crustacés … I Nous nous sommes régalés. Il faut donner du temps au temps.
Les commerces étaient fermés ou certains « semi-ouverts » ( coronavirus: confinement et début déconfinement obligent) , nous avons d’autant plus profité de la nature, grandiose et envoûtante.
Pour ceux qui hésitent ou pas, venez à Sein, pour quelques jours au moins et mieux une semaine, pour commencer à ne pas vous sentir complètement étranger. A peine parti, j’ai envie d’y retourner. L’hiver prochain, si je suis dans le coin, j’y retournerai pour y vivre une bonne tempête bien au chaud dans une location … après des « ballades » en bottes et ciré dans le vent ( j'y pense depuis longtemps).
Mardi 2 juin,
Aujourd’hui, premier jour de déconfinement pour les bars et restaurants, Bruno a ouvert son bistrot et nous y sommes allés prendre l’apéro à midi, sans masque mais avec distanciation respectée. Le « monde » était là, et ça faisait du bien.
Le lundi 3 juin avant ... déconfinement des bars.
Le lundi 4 juin à midi , après ... déconfinement!
Le lundi 3 juin avant ... déconfinement des bars.
Le lundi 4 juin à midi , après ... déconfinement!
A 16 heures, Claudie est repartie avec la vedette de passagers. Je me prépare à rejoindre Chateaulin pour y laisser Java quelques jours ou bien quelque temps selon.
Vers 23h30, le vent est nul et je décide de prendre la mer pour rejoindre la rade de Brest ( vents assez forts dans le nez prévus demain après-midi).
Mercredi 3 mai,
Remontée au moteur ( pas top mais mieux qu’avec plus de 20 noeuds dans le nez: je vieillis, je vieillis …) sur une mer calme et sous une lune presque pleine, puis entrée dans la rade vers 4 heures du matin avant de mouiller au calme dans l’anse de l’Auberlac’h à Plougastel Daoulas vers les 5 h30.
Anse de l'Auberlac'h au petit matin
( un mouillage que j'adore avec un troquet sympa au fond à gauche).
Anse de l'Auberlac'h au petit matin
( un mouillage que j'adore avec un troquet sympa au fond à gauche).
Après un petit repos, vers 10 heures, je repars pour la remontée de l’Aulne à la voile at au courant. Le temps est nuageux, le traffic quasiment absent. Je retrouve cette rade de Brest entourée de collines que je connais bien avec beaucoup de plaisir. Je regarde défiler tous les petits coins que j’aime bien: port du Tinduff à Plougastel , l’entrée de la rivière de Daoulas, la pointe du Bindy, l’anse du bourg à Logonna-Daoulas, l’entrée de la rivière de L’Hôpital Camfrout , Traon, Tibidy, l’entrée de la rivière du Faou, puis en face, le sillon des Anglais, Landévennec puis l’estuaire de l’Aulne, le cimetière des bateaux ( terriblement moche), … le pont de Térénez, l’anse de Trégarvan et le Passage où Java est mouillé.
( Clin d'oeil à Jean Marc pour ses prochaines navigations à la pointe du Finistère).
Mouillage de la pointe du Bindy ( pas de bistrot).
Mouillage de Traon ( y a plus de bistrot).
Mouillage de Landévennec ( ici on peut boire un coup à terre).
Entrée sur l'Aulne.
Le cimetière des bateaux, toujours aussi incongru.
Petit mouillage pépère devant le moulin à marée du Folgoat à Landévennec.
( super ballade à pied le long du chemin côtier vers Landévennec en passant par l'abbaye )
Pont de térénez.
Le Menez-Hom en arrière plan, 330 mètres tout de même.
En passant devant Trégarvan ( même plus de bistrot !).
Comme à la campagne, je vous dis.
Mon petit mouillage pour une nuit au Passage. Tranquille
Jusqu'aux années 1970 environ, à la plupart des petits quais de la rade de Brest, correspondait un petit village avec au moins un troquet où les gens se rassemblaient pour discuter. Beaucoup de ces lieux de rencontre ont disparu et il est souvent frustrant d'accoster ou de mouiller dans de superbes endroits sans ne plus pouvoir saluer la population locale et échanger sur la vie.
Châteaulin, le 4 juin 18 heures.
14h30, je lève l'ancre pour le terminus, Châteaulin à une petite dizaine de miles. Le canal se rétrécit peu à peu, l'eau est de plus en plus marron, quelques troncs d'arbre et des branchages dérivent par ci, par là. Peu de traffic, juste une vedette est passée devant moi.
A 16 heures, j'arrive à l'écluse dont les deux portes sont ouvertes ( se renseigner avant de remonter la rivière sur le bon fonctionnement de l'écluse: pannes assez fréquentes!).
16h30 Accostage au quai, rive droite, à la sous-préfecture.
"Palétuviers" finistériens. On voit bien le niveau de la marée haute.
Traversée agréable de Port-Launay mais que de bateaux "épaves". Dommage.
L'Aulne est une très belle rivière à remonter dans un courant de 2 ou 3 noeuds, dans le calme d'une campagne vallonnée et boisée avec de nombreuses possibilités de mouillage. Cependant l'eau y est souvent boueuse et vaseuse, n'invitant vraiment pas à la baignade. Les oiseaux sont nombreux et entre autres quelques tadornes et colverts se promenaient avec leurs petits. En fin de parcours, les roselières très étendues ondulaient avec le vent.
Peu de voiliers ( et surtout des Anglais) visitent la rade de Brest et remontent l’Aulne ou l’Elorn. Pourtant le détour est mérité.
Claudie, Gildas . En route vers Sein.
( Clin d'oeil à Jean Marc pour ses prochaines navigations à la pointe du Finistère).
Mouillage de la pointe du Bindy ( pas de bistrot).
Mouillage de Traon ( y a plus de bistrot).
Mouillage de Landévennec ( ici on peut boire un coup à terre).
Entrée sur l'Aulne.
Le cimetière des bateaux, toujours aussi incongru.
Petit mouillage pépère devant le moulin à marée du Folgoat à Landévennec.
( super ballade à pied le long du chemin côtier vers Landévennec en passant par l'abbaye )
Pont de térénez.
Le Menez-Hom en arrière plan, 330 mètres tout de même.
En passant devant Trégarvan ( même plus de bistrot !).
Comme à la campagne, je vous dis.
Mon petit mouillage pour une nuit au Passage. Tranquille
Jusqu'aux années 1970 environ, à la plupart des petits quais de la rade de Brest, correspondait un petit village avec au moins un troquet où les gens se rassemblaient pour discuter. Beaucoup de ces lieux de rencontre ont disparu et il est souvent frustrant d'accoster ou de mouiller dans de superbes endroits sans ne plus pouvoir saluer la population locale et échanger sur la vie.
Châteaulin, le 4 juin 18 heures.
14h30, je lève l'ancre pour le terminus, Châteaulin à une petite dizaine de miles. Le canal se rétrécit peu à peu, l'eau est de plus en plus marron, quelques troncs d'arbre et des branchages dérivent par ci, par là. Peu de traffic, juste une vedette est passée devant moi.
A 16 heures, j'arrive à l'écluse dont les deux portes sont ouvertes ( se renseigner avant de remonter la rivière sur le bon fonctionnement de l'écluse: pannes assez fréquentes!).
16h30 Accostage au quai, rive droite, à la sous-préfecture.
"Palétuviers" finistériens. On voit bien le niveau de la marée haute.
Site enchanteur mais baignade quasiment impossible: eau boueuse et forts courants.
Viaduc de la voie ferrée à Port Launay ( 49 mètres de haut, 340 mètres de long).
Traversée agréable de Port-Launay mais que de bateaux "épaves". Dommage.
L'Aulne est une très belle rivière à remonter dans un courant de 2 ou 3 noeuds, dans le calme d'une campagne vallonnée et boisée avec de nombreuses possibilités de mouillage. Cependant l'eau y est souvent boueuse et vaseuse, n'invitant vraiment pas à la baignade. Les oiseaux sont nombreux et entre autres quelques tadornes et colverts se promenaient avec leurs petits. En fin de parcours, les roselières très étendues ondulaient avec le vent.
Peu de voiliers ( et surtout des Anglais) visitent la rade de Brest et remontent l’Aulne ou l’Elorn. Pourtant le détour est mérité.
Claudie, Gildas . En route vers Sein.