mardi 8 octobre 2024

Bretagne Sud


Fin juin 2024,


Après quelques jours d'escales à Paimpol, tout en descendant Java vers la pointe du Finistère, je scrutais la météo pour trouver un petit créneau sympa pour monter sur les scilly.  Une obsession mais rien de bien en vue. Pas évident cette année. 


Sur une marée, je suis descendu de Paimpol à mon petit mouillage derrière Roc’h Mignon, au sud de Trébeurden … lamentablement au moteur. Le lendemain, Trébeurden - île de batz à la voile avec mouillage-échouage à Porz An Ilis ( pas évident, attention aux rochers ). Puis le lendemain encore à la voile,  sur une marée,  île de Batz- Aber Benoît et mouillage d’attente ( ne mérite pas plus , ouvert au large à marée haute) au sud-est de l’île Guénioc. Et je lève l’ancre en soirée pour la descente du chenal du Four effectuée à la voile sous un vent  de nord modéré. Je passe la pointe St Mathieu à la nuit tombante et 2 heures plus tard je m’engage dans le goulet de Brest avant de gagner un mouillage à l’extérieur du port du Tinduff. J’y laisse Java pour attendre toujours mon créneau pour les Scilly mais il ne viendra pas …


Quelques jours plus tard, je reviens chercher Java. Je m’arrête à la marina de Camaret pour m’abriter d’un bon coup de vent. Le lendemain je repars sur la baie de La Forêt Fouesnant par un vent assez fort de nord-Ouest jusqu'à la pointe de Penmarc’h. J’ai passé le Raz de Sein tranquillement à marée haute puis dévalé la baie d’Audierne.  Passé le phare D’eckmühl, à la tombée de la nuit, le vent s’est essoufflé progressivement et j’ai terminé au moteur avant de mouiller aux abris devant Beg-Meil, vers 2 heures du matin. 


Mardi 9 juillet, 


Vers 16 h, Nous avons quitté la marina de Port Laf par un vent de Sud-Ouest faiblard. La pluie s’est invitée par surprise et ne nous  a plus quittés pour le restant de la journée. Passé la pointe Trévignon, le vent s’est encore essoufflé et nous avons terminé au moteur en remontant l’Aven jusqu’à Roz Bras où nous avons pris une bouée visiteur. Le café du coin était fermé, les quais étaient déserts … Nous avons écouté  la radio : la France a perdu logiquement en 1/2 finale de la coupe d’Europe devant l’Espagne. En réalité, je m’en fous complètement. 


Le lendemain, nous sommes repartis à la marée haute vers les 8h30 pour Groix ou Belle-île … Le vent de Sud assez faible ne nous a pas quitté et nous a permis de gagner Sauzon à la voile, à petite vitesse, juste en fin de marée montante. Sauzon restera toujours cette petite merveille colorée, un abri  au calme. Nous sommes remontés au fond du port pour échouer, sur notre ancre. Que c’est beau. Que c’est calme. Même à terre, c’est calme malgré la saison touristique entamée.




              Sauzon , toujours un charme fou, avec Java sur la droite , trempant ses  deux quilles.


Nous y sommes restés 4 jours sans nous lasser de la beauté du site.

Nous avons randonné de Le  Palais à Sauzon en empruntant le sentier côtier bien agréable mais bien accidenté,  passant des hauts de falaise jusqu’aux plages sur des pentes souvent bien raides.  Mais la récompense est constamment au bout des yeux: beauté de la mer qui moutonne, des oiseaux qui volent  ou qui surveillent leur progéniture sur les rochers isolés…

Ce n’est pas encore la grande foule! 



                                                        Côte Nord  à Belle île .



Dimanche 14  juillet,


Par beau temps, nous sommes partis vers l’île de Houat sur une mer sans vent pour une quinzaine de miles au moteur.

Nous avons mouillé sur la côte nord derrière la pointe de Beg Run Er Vilin en compagnie d’une dizaine de bateaux à moteur et voiliers. 




                                                        Notre mouillage.


Nous avons débarqué sur la petite plage au fond de l’abri et sommes partis pour une randonnée vers le port et le village de Saint Gildas puis le long des sentiers autour de l’île. Le petit bourg coquet rassemble quasiment toutes les maisons de l’île qui abrite environ 200 habitants. A l’est, les grandes plages devant lesquelles s’agglomèrent de nombreux voiliers. 



                                                                Port Saint Gildas.


A l’ouest, de nombreuses criques de sable blond entrecoupent les basses falaises. Le plateau de l’île n’est que friches, herbes sauvages ou végétation dunaire. La ballade est sympathique , reposante par rapport à Belle-île. Selon le vent, devant chaque crique s’ouvre une possibilité de mouillage souvent tranquille. 

Le soir, vers les 17 heures, je vais mettre mon casier en place  avec une tête de maquereau comme appât. Je retourne le relever vers 21 heures mais le squatteur ne correspond pas à mes désirs.



                                    Un congre de 7-8 kgs . Un plaisir pour le sortir!


La nuit a été pluvieuse.


Lundi matin, nous quittons Houat pour l’estuaire de la Vilaine pour 25 miles de navigation jusqu’au barrage d’Arzal, à la voile par un vent de sud-est d’une douzaine de noeuds puis par vent d’ouest de 20 bons noeuds. L’entrée de l’estuaire est vraiment très peu profond et même à marée presque haute ( coefficient marée de 37), je me retrouve parfois avec seulement 2-3 mètres d’eau sous les quilles !!! On y entre donc pas n’importe quand et encore moins par vent fort d’Ouest. Le barrage d’Arzal a grandement favorisé l’envasement. Toujours à la voile, sous grand-voile seule, nous remontons en zigzaguant jusqu’à l’écluse que nous passons à 16 heures. Au moteur puis à la voile, nous continuons à remonter le fleuve, passons sous les ponts de la Roche Bernard, puis mouillons sur ancre juste avant le port de Folleux. Nuit peinarde .  



Le mardi 16 juillet, 


Nous repartons voiles et moteur en alternance. Nous arrivons au pont ouvrant du Cran ( tirant d’air 5.80 mètres) que je ne connaissais pas. Il s’ouvre environ 6-8 fois par jour. 

Peu à peu le fleuve se rétrécit mais conserve toujours une bonne profondeur. 

La remontée est agréable. La campagne est belle, bien verte. Nous  avons observé de nombreux milans noirs après Folleux puis un couple de Cigogne et même un groupe de cigognes qui tournaient haut dans le ciel. En haut d’un poteau électrique de haute tension, un nid de cigogne y trônait. 

De çi de là, de belles bâtisses et châteaux émergent des bois. L’ambiance bucolique s’interrompt parfois par de trop nombreux bateaux à l’état d’épave, collés au rivage, plus ou moins coulés.

Nous arrivons à l’entrée de Redon. A droite la Vilaine continue et à gauche, un canal mène au port.  Brutalement, la profondeur diminue et je me retrouve qu’avec 30 ou 40 cm sous les quilles! J’en suis surpris mais bon, Java passe et nous nous amarrons au ponton visiteurs juste en aval de l’écluse qui mène au joli port bassin, un peu pollué par les vieux bâtiments de l’entreprise Garnier (sur 2 ha, entreprise de matériels agricoles, active pendant 130 ans,  fermée en 1980 mais qui a employé plus de 700 ouvriers ). Un prochaine déconstruction-réhabilitation est prévue et actée. L’endroit y est magnifique. 



Cloître Saint Sauveur.



Les pontons visiteurs et les bâtiments d’accueils sont récents. Les services et la propreté sont  exemplaires . Nous y resterons 4 journées. Nous profiterons des vélos électriques loués à prix d’amis par le capitainerie pour nous balader une journée le long de la Vilaine en Amont ( nous avons observé une grande aigrette) puis un autre jour vers l’aval le long du canal de Nantes à Brest en longeant le magnifique site de « l’île aux pies ».



                                       Les canaux: un peu monotone quand même.



                                    Malgré la beauté de certaines écluse très coquettes.


Nous irons en bus jusqu’à la charmante petite ville de La Gacilly et sa splendide exposition photographique annuelle , en extérieur , à travers le village. Nous visiterons également le très intéressant jardin botanique de Yves Rocher. 






                                                        Belle ville de La Gacilly.



                                                Toujours La Gacilly, propre et fleurie.



            Magnifique exposition de photographies à travers toute la ville,  comme ici sur les murs .



         Ou comme ici dans la nature, des dizaines et des dizaines de photographies grand format.


Notre séjour sous un beau temps chaud a été un plaisir en découvrant la belle ville pleine d’histoire de Redon et ses alentours, tout en profitant des spectacles gratuits de musique et de danses juste devant les pontons. 


Le vendredi 19 juillet, vers 16 heures, nous avons quitté Redon , redescendu le fleuve , repassé le pont du Cran , puis devant Folleux avant de mouiller sur ancre, peinard , en bordure du fleuve bien élargi, à la hauteur de Marzan. Pas une maison de visible, que du vert, que des bois. Un voilier mouillé au-dessus à 400 mètres, un autre en dessous à 300 et … c’est tout. 


Le samedi 20, nous prenons une place au ponton de La Roche Bernard puis déambulons dans les belles ruelles de la ville où exposent de nombreux artistes et artisans. 




                                                            Place au centre de la ville .


La marina louait des vélos électriques à des prix sympathiques et nous en avons profité pour nous balader vers Penestin en passant par Ferel, Camoël ... en empruntant les petits chemins le long de la côte ou au retour les petites routes dans la campagne. 




                                                               Le vieux port. 


Le mardi 23 juillet, 


Nous avons de nouveau emprunté l'écluse d'Arzal pour sortir de la vilaine avec toujours la même employée exécrable qui organisait le passage, le genre de personnage nauséabond, irrespectueux, odieux, à la compétence douteuse mais se croyant tout permis. Il lui manquait juste la baguette remplacée ici par une gaffe. 


Nous avons descendu la Vilaine jusqu'à l'estuaire , au moteur , vent dans le nez. 


En fin d'après midi, à marée haute, nous sommes entrés dans le port-mouillage de Pénerf où nous avons mouillé sur ancre juste au-delà des pontons récemment installés, sur un fond de vase où nous resterons à flot, au calme pendant la nuit: bon abri à marée basse mais pas évident à marée haute par des vents forts  de secteurs sud. 



                                                                Mouillage à Pénerf.


Le lendemain , nous sommes repartis pour l'ïle de Groix.  Au soir du 24 juillet, nous avons mouillé à l'Est de l'île devant la plage des sables rouges. 



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                                                Plage des Grands Sables, convexe.


 Nous avons randonné avec beaucoup de plaisir sur toute l'île  en partant soit de ce mouillage soit de celui juste  devant Port-Lay soit même des pontons de Port Tudy. 



                                                            Minuscule Port Lay.


La saison touristique nous paraissait assez fade: pas de cohue, peu de voitures sur les routes, peu de randonneurs ... 



                        Port Saint Nicolas, mouillage de beau temps ou par vent de secteur Nord.



Le 28 juillet, nous repartons de Port Tudy pour Port La Forêt. Un petit vent de nord-est nous a tranquillement amené à la voile jusqu'au port . 





                        Et j'ai mis Java au mouillage sur  son ancre devant le Cap Coz. 













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