Mardi 15 aout 2023,
Bientôt 20 jours que je suis aux Scilly. Le temps a été particulièrement venteux. Aujourd’hui et les jours qui viennent, le vent se calme.
Ces derniers jours, j’ai parcouru les sentiers, les petites routes de Tresco et St Martin’s. La nuit avant, Java était à l’abri d’un coup de vent de sud-ouest avec une pluie bien drue, dans le Old Grimsby Harbour . Nous étions une bonne vingtaine de voiliers dans les alentours. La nuit précédente, j’avais testé Gimble Harbour , en contrebas de grands bosquets d’énormes rhododendrons , mais cette baie n’est malheureusement pas bien abritée de la houle.
Hier , j’ai randonné sur St Martin’s. Ces îles Tresco et St Martin’s sont pelées sur leur versant nord mais verdoyantes sur le côté sud, avec une côte et des points de vue extraordinaires . Le tourisme reste raisonnable . L’agriculture (élevage et cultures florales notamment) souffre et de nombreuses petites parcelles sont délaissées (royaume des fougères et diverses herbes sauvages).
J'ai retrouvé la fusée de Tintin sur St Martin's.
Hier matin, j’avais mouillé pour la journée sur St Martin’s à Perpitch bay , un minuscule abri désert au milieu de rochers, au sud-est de l’île. Normalement, j’y retournerai pour aller visiter le vignoble simplement ouvert pendant 3 heures, deux jours par semaine .
Hier soir, je suis venu mouillé à Arthur Porth dans les les Eastern Isles. En trois secondes et demie, j’ai péché un beau lieu jaune sur le trajet. Java a passé la nuit seul, au calme, sous un ciel étoilé avec parfois les cris des huitriers pies.
Arthur Porth au soleil couchant. |
Je suis peinard à pianoter mon clavier dans le cockpit à l’abri d’un brin de vent, derrière la capote. Le « port » est un amphithéâtre bordé de roches et de petites collines aux sommets rocheux. Les goélands argentés crient parfois avec des sons aigus contrairement aux goélands marins aux sons bien plus rauques . Quelques pétrels fulmars volent régulièrement au dessus d’une pointe rocheuse. Mais ici, c’est le domaine des phoques. Quelques uns sont vautrés sur les rochers , d’autres avancent à la surface en faisant le dos rond, d’autres encore se reposent en sortant la tête de l’eau en arrière, en fermant les yeux, d’autres semblent s’amuser en beuglant. Je suis au milieu de la nature, chez les animaux et je me sens un peu étrange. J'y suis bien, serein, détendu. Par contre, je ne descends jamais ( ou très rarement et en dehors des périodes de reproduction) sur les îlots inhabités par les humains que je laisse au monde animal.
Mercredi 16 août,
En fin de matinée, j’ai visité le vignoble cultivé en biologie de St Martin's ( St Martin’s vineyard winery) repris il y a 3 ans par un jeune couple habitant dans une petite yourte juste aux abords du joli et ordonné bureau d’accueil et de vente : 10 pounds pour la visite des 2 hectares de vignes avec dégustation de 4 vins différents.
Vignoble exposé sud, dominant la mer.
Les 2 blancs étaient intéressants, le rosé excellent et le rouge quelconque. Par contre, le parcours au travers des différentes petites parcelles protégées par de hautes haies (pittosporum, escalonia, euonymus) permet de se rendre compte de ce que la nature peut apporter en composant avec elle et en l’aidant avec précaution.
Petite dégustation finale.
Les premiers plants de vigne ont été plantés en 1996 sur des anciennes parcelles de cultures florales extrêmement abondantes aux Scilly au siècle dernier. Tout a été réfléchi, les associations de plantes, d’arbustes … ( notamment de nombreux petits pommiers d’espèces locales), vie animale favorisée ( bordures libres, plantes mellifères …), exposition des plantations, récupération des eaux de pluies, … Ce vignoble s’étend sur un versant sud à l’est de l’île avec une vue maritime splendide sur St Mary’s, St Agnés, , Easter Isles …, Bref une visite de 2 heures passionnante et interrogative: 2 ha extensifs de vignes et de pommiers permettent à un couple de vivre heureux en harmonie avec la nature ( où il fait bon se promener) quand 200 ha ou plus de cultures intensives , salopant la nature, mais ne permettant pas ou à peine à un paysan de vivre au milieu d’un désert. Mais à part les paroles, politiquement, le changement ce n’est pas pour maintenant.
Et voilà, le Château...
L’après-midi, je me suis dirigé vers la côte est de St Mary’s que je ne connais pas. J’ai mouillé à Toll Porth, un peu dans le courant . J’ai randonné sur 7-8 kms moitié sur le sentier côtier, moitié dans la campagne. Aux scilly, il n’y a rien à jeter, tout est vallonné, tout est beau partout avec beaucoup de teintes de vert sur terre et de bleu en mer, variant en permanence. Ici, un sentier plus qu’étroit traversait une zone boisée avant de parcourir un fond de vallée marécageuse. Les scilly sont petites mais les paysages sont d’une variété extraordinaire. Le regard est émerveillé en permanence. Il peut faire beau ou mauvais plusieurs fois par jour mais même le gris a de multiples teintes. Bon aujourd’hui, c’était gros beau temps à 18°.
On devine le mini sentier entre les arbres.
Jeudi 17 août,
Beau temps ensoleillé le matin, temps plus nuageux avec un petit voile l’après-midi.
J’ai quitté Toll Porth pour Porth Conger sur St Agnés avec ses eaux cristallines, dominé par son joli pub « Turks Head » . Et c’est reparti pour une randonnée autour d’une île plus pauvre en variétés et en végétation. La pelouse maritime est rase, verte avec de nombreux affleurements de granit. La ferme de l’île possède le camping face à la mer et au petit port de Periglis où le petit chantier naval a fermé . Je l’avais connu ouvert, il y a 15 ou 20 ans. Mais aux Scilly comme partout ailleurs, les petites structures souffrent notamment en agriculture ( prairies en jachère, parcelles entourées de hautes haies sans les cultures de fleurs qui faisaient la richesse locale). Le tourisme, même à visage raisonnable, a entrainé une fuite des paysans vers les métiers du tourisme. Il est plus facile de balader des touristes avec une petite embarcation pour admirer les phoques et les macareux pendant quelques semaines de l’année que de bosser dans les champs pour une rémunération hasardeuse ( partout pareil).
St Agnes accueille pas mal des touristes à la journée pour des ballades, pour la très belle plage de The Cove, le vrai pub …
St Agnes côté est.
Et au retour, je me suis tapé un « fish and chips) au Turks Head », ça faisait tellement longtemps! Il était correct, bon poisson, panure correcte mais ships bof! Au moins je suis lesté.
Un nouveau fort coup de vent rafales à plus de 50 noeuds est prévu pour vendredi après-midi. Le troisième en trois semaines, c’est beaucoup. Je vais encore aller l’encaisser à l’échouage à Green Bay. Sur ma route se trouve l’île Samson que je connais pas. Des traces d’habitations très anciennes y ont été retrouvées mais bien plus récemment, quelques dizaines d’habitants y ont vécus jusqu’au début du 20ème ( quelques ruines et murets en témoignent). J’ai mouillé à West Porth en compagnie d’une vieille goélette appartement à l’association Clean Ocean Sailing qui « passe son temps » à ramasser tous les détritus qui trainent sur les côtes, notamment sur les zones difficiles d’accès. Ils ramènent les récoltes avec un barque à rame et les rangent de chaque côté de la coque du voilier lui donnant une allure assez particulière. Sacré boulot. Chapeau bas.
Voilier Clean Ocean Sailing.
Samson, ce sont deux collines, une pelée au nord, l’autre anciennement habitée au sud , surtout recouverte de fougères . Evidemment peu de monde sur île, quelques kayakistes, 2 canots de ballade à voiles et 2 autres voiliers au mouillage. Au sommet des 2 collines, la vue est magnifique et permet de balayer toutes les îles et la plupart des îlots de l’archipel.
En fin de journée, ja gagne Green Bay à marée haute, à la voile: pas de bateau visiteur, seul un autre westerly, battant pavillon anglais, arrive en même temps que Java, au moteur, à fond pour arriver en premier! ( en réalité, il voulait être plus près de la plage pour y descendre avec son chien). Nous mouillons l’un et l’autre, au fond de la baie. Demain, il pleut, il souffle fort.
Vendredi 18 août.
Demain j’ai décidé de rentrer sur la Bretagne sur la côte nord du Finistère. J’ai une fenêtre correcte.
Je viens de passer trois semaines aux Scilly avec une petite escapade en Cornouaille nord. C’était la 6 ème ou 7 ème fois et celle où j’ai le plus randonné: 140 ou 150 kms parcourus sur les sentiers côtiers et terriens. J’ai pris mon temps pour contempler. J’ai ouvert grand les yeux. Quel spectacle au quotidien. Les activités touristiques sont diluées sur tout l’archipel. Ce n’est jamais vraiment ni la foule, ni le désert. Même mouillé au fond du fond, il y a toujours un kayak ou un paddle à passer tranquillement à mes côtés. La plupart des touristes viennent pour le dépaysement, le calme et la nature. Ca dérape un peu concernant les visites des ilots notamment pour aller voir les phoques et les oiseaux. De plus en plus, ce sont des embarcations rapides qui les font: trajets à "donf" avec visite plutôt éclair sur les lieux. Dommage, les Scilly ne se « gloutonnent pas » , elles se savourent. Il faut être gourmet avant d’être gourmand. Les embarcations en bois, plus classiques, bien plus lentes se fondaient dans le paysage. Il en reste quelques unes. Mais bon …
16 heures, ça y est , la mi-marée est là et Java reflotte. Ca souffle très fort de sud -est , ce qui est rare mais prévu, avec des rafales à plus de 40 noeuds et une mer assez remuante. Vers 20 heures, il vire sud-ouest . Ainsi, je suis mieux à l’abri. Ce matin , à marée basse, par prudence, j’ai peaufiné mon mouillage en enfourchant une deuxième ancre en plus de la spade avec ses 35 mètres de chaine . J’ai donc installé ma petite delta de 10 kgs avec 15 mètres de chaine et 20 mètres de bout. Normalement, ça tiendra avec au maximun 2 mètres d’eau sous la quille. Mais putain, ça souffle vraiment très fort . Je prends des coups de gite de plus de 20°!
Mon voisin, seul avec son chien, sur son Westerly konsort a dérapé mais je ne peux pas lui venir en aide. Trop risqué avec ce vent. Rien d’étonnant ce dérapage, avec une ancre CQR juste posée sur le sable avec 15 mètres de chaine et une ancre plate avec uniquement du bout. Je ne vois pas comment il pouvait tenir dans ce clapot et ces rafales. Le vent le pousse sur la plage malheureusement habillée de quelques rochers par çi par là. Et je ne peux vraiment rien faire. Je ne voudrais pas être à sa place! Le bateau morfle, cogne, tosse, s’ébroue parfois. Bon après, le capitaine ne risque pas sa peau mais quand même, c’est angoissant.
Bon, une heure que je flotte et rien n’a bougé. Encore 5 heures à tenir avant que Java s’échoue à nouveau. Et le vent devrait faiblir. Il pleut beaucoup et les embruns sont un mélange d’eau douce et d’eau de mer.
La SNSM locale est venu sur les lieux avec leur grosse vedette ( trop grosse pour approcher). Un zodiac a été mis à l’eau et finalement, le marin et son chien ont été évacués, laissant le voilier se débrouiller tout seul. Que faire d’autre? Pas rassurant tout cela. Le ressac est assez fort et le konsort tape toujours autant. Ca fout les jetons. Je suis devant mon GPS et je suis les mouvements de Java en ayant mes points repères. Pour l’instant tout va bien .
Finalement Java a bien tenu sans problème. Le vent est passé sud sud-ouest , toujours assez fort à plus de 30 noeuds avant de se calmer progressivement jusqu’au matin.
Samedi 19 août,
A 8 heures, marée haute, je lève l’ancre de Green Bay pour l’Aber Wrac’h pour 110 miles de mer. Le temps est incertain. Je sors de l’archipel sous trinquette et grand voile à 1 ris. Le vent souffle sud sud-ouest à 25 noeuds. la mer est forte. Je suis au prés bon plein à 5 bons noeuds , allure remuante mais confortable avec une coque qui ne tape pas. Je suis à l’abri sous la capote, assis peinardement et confortablement dans la descente, sur ma petite marche amovible, fabrication maison.
Passé le rail sud des Scilly, je me mets en mode « antifatigue » pour arriver en forme à la nuit et au passage de la sortie est du rail d’Ouessant. Je m’allonge à la demande par périodes de 10 minutes ( mon portable me sert de minuteur). Mon AIS est sous alarme. C’est un rythme qui me convient bien tout en assurant une veille sécuritaire. A mi-trajet, le vent a molli. La mer reste agitée et Java navigue sous voiles toutes déployées. Je passe peu de temps à l’extérieur. Quelques dauphins sont passés près de la coque. J’ai aperçu, quelques fous de Bassan, pétrels fulmars, puffins … Le rail descendant est franchi à la tombée de la nuit et le montant à la nuit tombée. J’ai croisé deux cargos à moins de 1 mile.
En fin de nuit, la brume est tombée épaisse pour se disperser au lever du soleil. J’arrive à la tourelle « Libenter » signant l’entrée du chenal de l’Aber Wrac’h que je parcours sous moteur. A 8 heures, je suis accueilli par un « marinero » en zodiac de la marina qui me place sur catway pour environ une semaine.
En solitaire, une traversée de la Manche demande une grande vigilance et entraine une certaine fatigue. Donc à la bannette jusqu’à midi.
Lundi 21 août,
Ca y est, j’ai presque récupéré. Ce matin, rinçage attentif du pont de Java et de son intérieur. Cet après-midi, lessive à la laverie du port puis séchage du linge sur le bateau. Au soir, tout est nickel et le linge séché et plié.
Java tout propre, dedans, dehors.
Mercredi 23 août,
Claudie est arrivée hier soir. Les randonnées vont reprendre. Bon, pas aujourd’hui parce que c’est déjeuner amélioré et prolongé chez des amis du secteur.
Jeudi 24 août,
Très belle randonnée de 14 kms en longeant la baie des Anges puis en empruntant le sentier côtier de la presqu’île Ste Marguerite en laissant sur le côté, l’Enez Vihan, l’île Cézon avec son fort, l’île ou îlot Tarieg, l’île Guénioc abritant son allée couverte, l’île Garo et d’autres îlots … Les plages et les rochers se succèdent. L’air est frais à 18°, il ne pleut pas. Nous arrivons ainsi à l’entrée de l’Aber Benoît que nous longeons jusqu’à Pen Ar Créac’h. Nous retournons par les terres. Autant la côte est magnifique, autant la campagne est monotone.
En soirée, apéro sur Java avec d’autres amis de Plouguerneau.
Vendredi 25 août,
Ce matin, nous nous sommes rendus à Portsall pour randonner sur une douzaine de kms côté est. En y arrivant après un grain, la lumière était superbe et allumait ce magnifique port d’échouage, resté dans son jus avec de multiples petits bateaux colorés. Très, très bel endroit. La côte est découpée, tantôt rocheuse, tantôt sableuse, tantôt mixte, avec peu de relief. Pas vraiment de falaises par ici. Deux bateaux extrayaient des algues. Randonnée en circuit avec retour par les terres. Campagne sans intérêt au travers des champs de maïs.
Portsall mignon petit port comme beaucoup d'autres petits mouilllages de la côte nord bretonne.
Samedi
Randonnée d’une douzaine de kms sur Plouguerneau. Départ de Lostrouc’h puis sentier côtier jusqu’au port du Koréjou en longeant des endroits pittoresques avec des noms qui sentent bon la Bretagne: Kélerdut, Porz Crac’h, Porz Gwenn, plage de la Grève Blanche … La côte est magnifique avec ses multiples îlots est rochers, ses petits criques avec quelques barques qui se dandinent.
Au soir, dîner sympa sur Java avec des amis.
Dimanche,
Randonnée vers Paluden pour une dizaine de kms, en partant de la marina de l’Aber-Wrac’h et en parcourant le chemin côtier dans un paysage boisé et protégé. Encore un beau parcours , en longeant un chantier naval près du moulin de l’Enfer ( lieu de la récente rénovationn du Rara-Avis).
Lundi 28 août,
Petite croisière à la voile entre l’Aber-Wrac’h pour l‘Aber -lldut à 20 miles environ. Temps sympa, vent nord-ouest 10-12 noeuds. Arrivé au mouillage de l’Aber- ildut, sur bouées. Tranquille.
Brume matinale sur le port de l'Aber-Ildut comme souvent en nord Bretagne.
Mardi 29 août,
Belle randonnée en circuit sur Posporder . Départ de l’église, puis sentier côtier vers la plage des dames, puis tour de la presqu’île Saint Laurent, puis presqu'île du vivier, puis le port de Melon, jusqu’à l’anse de Penfoull avec un retour « agricole » moins intéressant par les terres.
Jeudi 31 août
Nous sommes arrivés à Molène au soir de mardi après une traversée au moteur depuis l’Aber-Ildut. Vingt bouées visiteurs sont à poste. Deux sont occupées.
Hier , grand soleil sur l’archipel. Lumières exceptionnelles. Tour de l’île . Nombreux petits bancs publics blancs et bleus le long du sentier bien sympathique. Petit camping avec une seule tente ce jour. Site mégalithique prouvant l’occupation humaine ancienne. Courants toujours aussi forts par ces gros coefficients de marée. Beaucoup d’algues malodorantes pourrissent sur les gréves.
A la pêche à pied, j’ai récolté une quinzaine d’étrilles dont une a failli me sectionner un doigt ( je rigole à peine, incroyable la puissance de leurs "grosses" pinces).
Ce jour, temps plus mitigé mais restant agréable. « Repêche » pour une douzaine d’étrilles. Pas évident.
Comme hier, petite consommation chez Albin devant le port, avec petit orchestre improvisé, un peu déluré.
Nous avons déjeuné correctement au restaurant « O Caillou », l’ancien « Kastel An Daol » repris et rénové avec goût par un jeune couple extérieur à l'île.
Vendredi 1 er septembre,
Retour sur L’Aber-Ildut dans l’après midi . Pas de vent. Moteur sur dix miles. Pêché un maquereau et rejeter quelques lisettes ( tous petits maquereaux) à la mer.
Samedi 2 septembre.
Par beau temps, pas trop chaud, super randonnée avec un couple d’amis sur un circuit d’une quinzaine de kms sur le sentier côtier, de l’île Saint Laurent vers Melon, en passant par Port Mazou et ses pieux en bois servant d’amarrage à quelques bateaux. Très original, je ne connaissais pas . Retour par les terres en passant par plusieurs sites mégalithiques ( menhirs et dolmens) puis par la chapelle Saint Ourzal , quelques lavoirs inutilisés dont un bien vivant , avec de nombreuses larves de salamandres, des tritons , des grenouilles vertes, des géris …
Très beau parcours mixte maritime et campagnard avec de nombreux chemins creux bien sympathiques et apaisants.
Et voilà l'étonnant Port Mazou.
Dimanche 3 septembre,
Départ de l’Aber-Ildut pour une descente sous voiles à petite allure pour l’île de Sein, par vent de nord-ouest de 6-8 noeuds, juste bien pour arriver à Sein à la marée haute. Pêché un maquereau préparé à la moutarde pour le dîner. Vu des dauphins à plusieurs reprises, quelques fulmars et puffins . Temps un peu brumeux . 20 ° à peine, 10° de plus sur le continent.
Java devant le quai sud, pas la foule. |
Pas évident de mouiller dans le port de sein, encore plus lors des grands coefficients de marée. Pas mal de rochers éparpillés , ou de fonds d’algues avec des difficultés d’accroche pour l’ancre. Finalement à l’échouage devant le bar chez Bruno.
Lundi 4 septembre,
Java est le seul voilier à l’échouage devant le Quai Sud. Je me sens un peu comme un animal de cirque devant les touristes assez nombreux. A marée basse, je pêche quelques étrilles et 2 dormeurs. Puis à marée haute, je déménage pour ancrer peinard au fond du port pas loin de la plage.
Coucher de soleil vu du pont de Java mouillé au fond du port.
Mardi 5 septembre,
Je reste toute la journée sur Java pour bouquiner et écrire au calme, avec le bruit de la mer et des galets qui roulent en bruit de fond. J’apprécie.
Mercredi 6 septembre et plus…
Claudie me rejoint et c’est reparti pour la redécouverte de l’île: 12 kms parcourus sur la journée en faisant effectivement le tour complet de l’île sans oublier de déambuler dans les petites ruelles. Beau temps, pas trop chaud.
Et puis Sein, c’est homard obligatoire. Ici ce fut même un homard deux jours à suivre acheté à Loïc le pêcheur et cuisiné au top par Claudie.
L’impression est toujours identique en faisant le tour de l’île avec cet océan qui grignote un peu plus chaque année, avec les sillons de galets toujours plus pressants, avec le bord de côte qui recule, avec les défenses et diverses protections qui souffrent…
Nous avons parcouru les petites ruelles qui serpentent entre les habitations blotties les unes aux autres… J’ai visité le musé à l’ancien abri du marin. J’y ai appris que le niveau de la mer était plus haut de 5 mètres à celui actuel 125 000 ans avant JC alors que 18 000 ans avant JC, ce niveau était plus bas de 120 mètres…Le niveau de la mer est remonté de 100 mètres entre 18 000 et 8 000 ans avant JC soit en moyenne un mètre par siècle … La Terre n'a pas attendu les conneries des hommes pour vivre les influences de l'immensité du Monde.
Vendredi 8 septembre,
J’ai quitté l’île de sein à mer haute pour descendre sur Lesconil pour 35 miles à la voile sur belle mer et petit vent de sud ouest : 2 ou 3 noeuds au loch pile poil pour la pêche aux maquereaux. Au départ de Sein, j’ai croisé le grand dauphin solitaire. Dans la baie d’Audierne, j’ai rencontré plusieurs groupes de petits dauphins toujours aussi vifs.
Je suis rentré dans le port de Lesconil vers 17 heures. Le permanent de la marina estivale m’a placé sur catway. Claudie m’a rejoint.
Nostalgie au fond du port.
Samedi 9 septembre,
Nous avons randonné avec un couple d’amis sur une douzaine de kilomètres en longeant le Steir puis en revenant le long de sites archéologiques puis le long du littoral. Très beau parcours avec notamment la découverte du beau manoir de Kerhoas.
Manoir de Kerhoas.
Dimanche 10 septembre,
Allez encore un petit « effort » pour rejoindre la baie de La Forêt Fouesnant pour une dizaine de miles par petit vent d’ouest. J’ai mouillé devant la plage du Cap Coz, quitté le navire … pour quelques jours.
Jeudi 14 septembre,
J’ai amené Java à quai à Penfoulic, à l’échouage .
Voilà, voilà, encore une saison de navigation écoulée, sans grande croisière mais très riche en nature .
"Kenavo ar wech all"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire