22 mai 2024 Ile de Penfret aux Glénan , côté est. 21 heures;
Cette année , pour diverses raisons, Java a du retard à l’allumage.
J’ai quitté le mouillage hivernal de Pen ar Lann, le 12 mai pour la marina de Port La Forêt pour les derniers préparatifs pour la saison.
Sur un voilier, l’entretien est permanent. J’ai réparé pas mal de petites bricoles. Rien de grave mais toujours des trucs qui bouffent du temps.
Carénage au Karcher mais toujours pas d’antifouling comme depuis 4 ou 5 ans. Pas vraiment de différence flagrante.
Avec Claudie, hier soir nous avons quitté Port La Forêt pour … Les Glénan!
Nous avons échoué sur la plage du Loc’h , Java seul comme un grand. Nuit tranquille.
Réveil aux sons d’engins de débarquements de Bolloré sur la plage …
Mouillage du Loc'h devant la grande plage avec Fort Cigogne en arrière plan.
Accès à la propriété Bolloré : beaucoup de grox engins pour une si petite île.
Vers 10 heures nous sommes partis randonner autour de l’île et avons longé la clôture de piquets de bois qui entoure toute l’île devenue site protégé. Ciel gris, parfois bleu, 15-16 degrés, vent modéré d’ouest. C’est la période de nidification nous devons marcher le plus possible sur l’estran pour laisser les oiseaux en paix. Nous avons observé de nombreux nids de goélands marins et cendrés et quelques nids de cormorans huppés dans les rochers du sud de l’île. Sur l’étang , pas mal de canards : multiples tadornes, quelques probables milouins, des colverts … et un rapace ( busard des roseaux?) planant au dessus du loch… De rares gravelots à collier interrompu voletaient sur les gréves.
Nid de goéland marin.
Le tour de l’île fait environ 4 kms au plus court mais en zigzagant sur l’estran souvent rocheux, l’addition est plus grande. Nous avons vu également 2 oisillons cormorans dans leur nid planqué dans les roches et 2 oisillons de goéland marin sur le bord du chemin. Superbe balade aux couleurs magnifiques.
Nous avons cueillis 1 ou 2 poignées haricots de mer.
Au début de l’après-midi, nous avons décollé pour un mouillage au sud du sillon sableux entre les îles Saint Nicolas et Bananec mais le capot étant désagréable , nous sommes partis à l’Est de Penfret pour mouiller dans la petite anse sableuse au nord des roches Kastel Razed.
Devant la plage à l'est de Penfret au soleil couchant et marée basse.
Nous avons débarqué en annexe sur la plage et avons fait le tour de l’île où la nidification battait son plein. Bien entendu , nous laissons les oiseaux tranquilles: nombreux goélands argentés, bruns et marins, tadornes, huitriers pies ( dont un sur un nid à 5 mètres du chemin) , linottes mélodieuses, un verdier, des accenteurs mouchets …
Encore une belle ballade dans la tranquillité. La base nautique des Glénan est bien présente sur l’île mais seule une classe de 4 ème du 95 est présente ( 5 professeurs pour 25 élèves).
Nous avons passé un nuit calme au mouillage et le lendemain, nous sommes repartis pour un nouveau tour de l’île et près de la cale au nord ouest , nous avons assisté au spectacle d’un phoque qui mangeait difficilement un énorme poisson et ça durait.
Nous sommes repartis sur une bouée près de St Nicolas ( 15 euros la nuit). Nous sommes descendus et fait le tour de l’île sur le chemin en lattes de bois. Tristounet Saint Nicolas. Nous avons bu un coup au café en haut de la cale en compagnie de quelques gens du coin.
Le lendemain matin, retour sur Port La Forêt avant de laisser Java tout sur son mouillage devant la plage du Cap Coz.
Samedi 1 er juin.
Je ne suis pas très nerveux sur la navigation cette année. Le temps pluvieux et froid n’a pas aidé non plus mais bon … Le projet de navigation sur l’Irlande ou l’Ecosse est à priori dans les oubliettes. Je projette simplement de mettre quelque part en stand-by dans le nord Finistère en attente d’une fenêtre météo favorable pour monter aux îles Scilly dès que possible, avec Claudie.
Cet après-midi, j’ai repris la mer par petit vent portant et mer belle pour aller mouiller dans l’anse de Lesconil et y passer une nuit peinarde.
Dimanche matin, j’ai décollé à 8 heures pour … m’abriter dans une crique sur la côte sud du Cap Sizun, avant de passer le raz de Sein. Petit vent portant au départ puis vent faiblard un peu dans le nez et j’ai mis le moteur pour une heure, peu après Penmarc’h puis remontée au près serré à la voile par 20 noeuds de vent de nord-est, juste suffisant pour me hisser à la hauteur de Sein où le courant commençait à bien s’inverser., me permettant de rejoindre à la hâte le chenal Est d’accès à l’île se Sein. Trois voiliers au mouillage se faisait bien secouer devant la jetée de Men Brial.
La marée était haute et j’ai envoyé Java à l’échouage devant le quai sud juste devant «Chez Bruno », bien au calme et à l’abri du vent. J’aime bien venir m’échouer ici mais juste une journée avant de gagner le fond du port devant la grande plage pour m’éloigner des nombreux piétons qui errent sur le chemin des quais, tout du moins en journée.
J’ai randonné en soirée vers le grand phare ( en rénovation) . La mer est de plus en plus menaçante. Les hauts sillons de galets avalent régulièrement quelques bouts d’anciens murets. Chaque année, la terre se fait grignoter…
Trouvez l'animal: un chien, un ours ...?
Je me ballade ensuite le long des quais et dans les ruelles toujours aussi agréables. Spectacle-mélange de la pierre et de la mer. Les heures d’ouverture des troquets se sont bien restreintes …( 9H 30-12H et 18H-21H, sauf le dimanche après-midi et le lundi au quai sud, ex cormoran borgne). Les temps changent. La société évolue. Les ambiances changent.
Aujourd’hui, ce lundi matin, avant l’arrivée de la vedette j’ai randonné vers le sud et fait le tour de l’îlot où nichent de nombreux oiseaux : gravelots, huitriers, goélands, pipits, traquets motteux … J’ai rencontré 2 lézards gris qui jouaient à la bébête à deux dos … de manière un peu particulière.
Sein, j'adore.
J’aime Sein avec son port asséchant plus ou moins totalement selon les coefficients, rustique resté droit dans ces bottes, sans pontons, sans bouées visiteurs, avec ses pièges, les bouts qui trainent ( moins qu’avant tout de même), ses fonds bigarrés, parfois de sable vasouillard mais souvent d’algues où l’ancre ne tient pas ou de rochers épars ou de zones rocheuses ou d’endroits remuants. Tous les goûts sont satisfaits et les désagréments à l’affût … mais j’aime bien. Les environs de Sein ne sont pas engageants non plus. Le tout explique le nombre très faible de voiliers à y passer et encore moins à y séjourner.
Mardi 4 juin,
Je lève l’ancre à 8 heures pour le Nord Finistère : l’Aber Ildut, Molène, l’Aber Wrac’h ? Je verrai.
Le vent de nord est faible et devrait passer Nord Ouest.
Après 2 heures de moteur, je hisse les voiles par un petit vent de nord-ouest. J’avance 3-4 noeuds et arrive à la pointe Saint Mathieu au bon moment pour bénéficier du courant. Je suis au près serré jusqu’au phare du four. Je dois virer de bord deux ou trois fois puis j’abats tranquillement et progressivement pour me diriger vers le phare de l’île Vierge. Le coefficient de marée est de 84 , le courant est fort et la mer chahute, clapote fortement. Un maquereau mord à la ligne de traine.
J’ai décidé d’aller mouiller au fond du Porz Malo à Plouguerneau, large zone d’échouage sur fond de sable mais à l’accès pas évident et garni de nombreuses rocailles et divers rochers éparpillés. Mais bon, j’avais envie d’aller y échouer pour la nuit. J’ai mouillé à la marée haute et deux heures plus tard, Java était échoué juste bien sur le sable à distance des rochers sous la surveillance du phare de l’île vierge. De nombreux oiseaux se reproduisent ici sur les divers îles et ilots, notamment sur l’île Vénan toute proche. Les hérons cendrés et les aigrettes gazettes suivent la marée descendante. De nombreux goélands dominent les débats posés sur leurs rochers ou sur leurs nids …
Cet endroit est joli, mais pas forcément recommandable et doit être totalement évité par vents assez forts et plus de secteur nord-ouest étendu. C’est beau, puissant mais la violence n’est jamais loin.
L'île vierge et son phare , toujours aussi imposant.
J’y reviendrai peut-être mais par beau temps stable , sans vent d’ouest à nord, sans vents forts de n’importe quelle direction, par petit coefficient de marée… Et ne pas oublier que ce petit paradis bien calme peut devenir rapidement devenir un enfer …
Normalement, je dois monter aux scilly mais aucune fenêtre météorologique ne s’ouvre pour y monter confortablement avec Claudie. Aucune prévision sympa dans les 8 jours qui viennent. Tant pis, je change de programme et lorgne vers Guernesey… Plus question d’attendre une ouverture ici, je continue vers l’Est.
Mercredi 5 juin,
Nuit calme, je quitte mon mouillage et vasières et jette l’ancre à l’entrée de Porz Malo près de l’île Vierge en eaux profondes pour attendre la renverse de courant ( 7 mètres de marnage ce jour).
Je prends la mer vers 12 heures pour remonter la Manche. Le vent est nord ouest à 10-12 noeuds, suffisant pour faire avancer Java qui bénéficie du courant favorable . Ca clapote toujours . Je passe par le nord de Batz vers 17 heures. Le vent a beaucoup faibli depuis 2-3 heures et je mets le moteur pour aller sur Trébeurden.
Je passe près d’un phoque isolé, tête dehors , tranquille à 2 miles de la côte.
En mer, aujourd’hui, comme un peu tous les jours, j’ai vu quelques fous de Bassan, quelques puffins, 2 ou 3 pétrels fulmars, quelques cormorans … mais rien de vraiment original.
Je vais mouiller dans une baie au sud de la marina derrière le rocher de Roc’h Mignon et passe une nuit peinarde avec un copain à Java. C’est un mouillage sympa et vaste dans un bel endroit.
Jeudi 6 juin ,
Vers 12 heures ( pour attendre le courant de marée favorable), je continue mon chemin vers Paimpol par vent de 10-12 noeuds au grand largue à la limite de la dévente du génois (m’obligeant à le tangonner) . Mais bon, j’avance correctement sur une mer clapoteuse, passe les Héaux de Bréhat puis m’engage dans le chenal de Kerpont à l’ouest de Bréhat avant de me diriger vers l’île Saint Riom au sud de laquelle je mouille pour la nuit.
J'arrive au chenal de Kerpont par le nord.
Saint Riom a une silhouette magnifique avec une côte escarpée et accidentée avec des cimes d’arbres qui se détachent dans le faux jour de la lumière du soleil couchant. Encore un mouillage isolé et peinard.
L'île Saint Riom au petit matin.
Vendredi 7 juin,
Vers 10 heures, j’arrive à Paimpol où Claudie me rejoint. Ah, le voilier, toujours quelque chose à faire, jamais fini, toujours recommencer … Nettoyage du pont, de l’intérieur, diverses vérifications, tours des petits bricolages … Faut aimer, vraiment.
Demain départ sur Guernesey.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire