dimanche 8 septembre 2019

Côtes Atlantiques françaises: Yeu- Ré- Noirmoutier. Belle Île.

Côtes Atlantiques Françaises, Août 2019: Penfoulic-Yeu-Ré-Les Sables-Noirmoutier-Belle-île- Les Glénan




                                                           Beaucoup de Pétoles cet été.


Ce mardi 6 août , au matin, à 8h15 le temps est maussade lorsque je quitte mon poste,  au quai de Penfoulic . Je zigzague dans l’étroit chenal qui permet de sortir de l’anse puis gagne la baie de Concarneau que je traverse au moteur.
Ma destination, le Fiers d’Ars sur l’île de ré est à environ 150 miles. A 9h30, par petit vent, je suis sous voiles au près bon plein. Pendant un grain, le vent monte à plus de 15 noeuds. Jusqu’à 12 heures, le trafic tant des bateaux à moteur que des voiliers est dense. 
A 14 heures, j’ai laissé Groix à 7 miles environ sur bâbord. Sur tribord, une trentaine de bateaux de pêche sont au boulot ( comme un agglomérat sur mon écran GPS).  Je suis peinard sous le soleil revenu, vent de travers 10-12 noeuds. 
A 17 heures, je suis au large, à deux miles de la pointe de Talus au sud-ouest de Belle-île. Le vent commence à s’essouffler et je remets le moteur vers les 20 heures, pour deux heures de temps.  Puis je tente les voiles pendant deux heures mais je me traîne, à peine à deux noeuds. Je rencontre quelques cargos qui sont sortis  de l’embouchure de la Loire.
Ce jour, le mer était belle et j’ai vu énormément de groupes de petits dauphins peu enclins à s’amuser: bonjour, au revoir. 

Ce mercredi 7 août, à minuit, le vent devient quasi nul et je remets le moteur et le garderai ainsi  jusqu’à l’arrivée! Le trafic est nul comme le temps pendant deux heures où il pleut dans cette nuit noire,  sans visibilité.  Je surveille mon écran GPS et jette un coup d’oeil à l’extérieur toutes les 10 minutes. 
Je passe au large de l’île de Ré, peu de bateaux. Et puis au soleil levant, les bateaux de pêche sont nombreux et comme d’habitude, avancent dans tous les sens. 
A 11 heures, j’arrive au pertuis breton. A 12  heures, j’ai contourné, le long banc sableux du Bûcheron, et emprunte le chenal qui mène au Fiers d’Ars et vais mouiller devant La Patache, en face du Golf des Portes en Ré. J’échoue rapidement sur le sable et profite de la marée basse pour ramasser des coques et des pieds de couteaux. 
Le soir, le coucher de soleil est magnifique ( de loin le plus beau du séjour). 




Entrée dans le pertuis breton: beaucoup de bateaux pêchent par deux.



Même les goélands attendent le vent.



                                        Belle lumière sur Ars au soleil couchant, coté Est.



                                          Pas pire non plus à l'Ouest, avec éclat du phare des Poulains.



Java, peinard devant La Patache, en pleine saison touristique.



Mais tout le monde n'est pas en vacances: ça bosse sur les parcs du Fiers ( Java sur la droite).


Vendredi, Claudie est venue me rejoindre avec Vanille, notre chienne « centenaire ».  Nous resterons quelques jours dans le chenal qui mène au Vieux Port. Le Fiers d’Ars reste une valeur sûre pour qui recherche un super abri , loin de la foule, avec un bon garde manger de coquillages à volonté. Mais posséder un bateau qui échoue, augmente considérablement les possibilités de vagabondage. 

Le transport en annexe ou à pied ( si marée basse) de  la «centenaire » à terre 3 ou 4 fois par jour complique un peu la vie. Nous décidons de gagner le port de la Criée à Ars et de nous mettre au ponton pendant une huitaine de jours ( marina très calme, sanitaires propres, parking jamais complet et Ars à  quelques pas). 

Et puis, ballades à pied ...



                                                        Le long des allées boisées.


                                                           Le long des plages animées.



                             A la pointe des Poulains, les gens s'amusent avec les galets.




                                          Pas vertes les algues, mais elles s'entassent aussi .



                        Les Portes en Ré, à l'extrémité de l'île, adorée de la jet-set et des artistes.



Les Portes: village joliment rénovée. Bizarre ce calme en pleine saison.




                                                L'aigrette garzette  poignarde les poissons.



                   L'avocette "sabre" le fond de l'eau et fouille la vase avec son long bec retroussé.




                        La nerveuse échasse blanche, par contre, ne sonde que rarement la vase.


La mouette rieuse tapote le fond de l'eau avec les pattes, en reculant, pour faire sortir les proies.




Des faux-canards ... pour attirer des vrais!



           Escapade hors de l'île : chenal menant au joli village de Mornac-sur-Seudre près de Royan.

Mercredi 22 août.

A 8h30, je quitte Ars en Ré pour Les Sables d’Olonne pour environ 25 miles de navigation. Je sors du Fiers au moteur puis hisse les voiles. Le vent de nord-est de 10 noeuds est travers, la mer est belle et le temps très chaud. 
En tout début d’après-midi, je remonte le long chenal qui mène à la marina et à 14 heures, je suis au ponton dans la grande marina. 



                                                      Les halles sont magnifiques.



Le poisson rouge est un joli et  bon restaurant. Ci-dessus, tableau composé de dessins d'enfants ornant  ... le petit coin.



ça pêche toujours aux Sables.



Vendredi 23 août.

A 8h30, je quitte Les Sables d’Olonne pour le port du Morin à Noirmoutier pour environ 42 miles de navigation.  Le temps est beau, la mer belle, le vent de nord-est de 10 noeuds environ puis il a faibli progressivement et vers 15 heures, à 11 miles de l’arrivée , je mets le moteur , pêche à la traine, sans succès … en attendant la mi-marée avant d’entrer dans le port d’échouage où s’abritent des centaines de petits bateaux de pêche-promenade et quelques dizaines de voiliers , et seulement quelques places pour les visiteurs. Je suis content de retrouver ce port où Java m’a abrité pendant l'équivalent une année entière quand je faisais mes remplacements au cabinet médical. J’en garde de bons souvenirs , dans cet endroit calme et local, bien loin de la grosse pression touristique , avec plages et ballades dans les marais à proximité.  


Toujours aussi mignonnes, les cabines de bain à la plage des dames.



Jetée Jacobsen: superbe vue de Noirmoutier en l'Ile.







Lundi 26 août.

A 8h45, peu après la marée basse de petit coefficient , je quitte le Port du Morin en laissant bien à l’écart la bouée bâbord au bout de la digue ( gros ensablement), direction pointe du Talus de Belle Ile à 45 miles environ. 
Le vent de 10 noeuds est nord-est , donc travers tribord, la mer peu agitée. Rapidement, la brume s’installe, assez dense parfois. Le vent diminue progressivement et à 15 heures, à 16 miles de Belle île , le vent passe nord-ouest, très faible et je mets le moteur ( Encore? Ben Ouai! ) et décide d’aller passer la nuit au mouillage au port de Kérel , proche du sémaphore. 
A 18h15, je mouille dans ce super endroit que je na connaissais pas: très beau et grand mouillage bien abrité des vents d’ ouest à nord-est en passant par le nord. Nous serons une quinzaine de voiliers à y passer une nuit tranquille. 


Mardi 27 août.

A 7h25, je quitte Port Kérel pour les Glénan à environ 40 miles. Au magnifique soleil levant, je contourne, au moteur, la pointe du Talus  puis passe devant Port Goulphar dominé par son phare à un kilomètre dans les terres. 
A 8h45, un petit vent de nord nord-est s’est levé et je suis sous voiles au travers dans une mer un peu remuante ( comme toujours dans ces parages). Quelques cormorans se promènent souvent deux par deux. Plus au large, les fous de Bassan volent toujours de cette même manière puissante. 
Vers 10 heures, une bande de grands dauphins m’accompagne pendant une petite demi-heure. Ils sont moins vire-voltants que les petits dauphins mais leur présence est tout de même bien sympathique.  Le vent tombe puis passe rapidement nord-ouest, faible et pile poil dans le nez.  Penfret est à 27 miles. et … je mets le moteur. J’essaie depuis toujours de limiter au maximum l'aide du moteur mais je dois admettre que sans moteur, les temps de navigation seraient beaucoup plus élevés, surtout sur les petits trajets. Je possède Java depuis bientôt 9 ans , j’ai parcouru environ 20 000-22 000 miles dont environ 4 000 au moteur soit environ 20%. 



                  Lever du soleil sur la pointe du Talus qui cache le super mouillage de Kérel.

Je m’essaie à la pêche à la traîne, finis par sortir 2 maquereaux qui me serviront aussi d’appâts pour le casier et la pêche à la ligne. A 16 heures, je vais mouiller devant la plage sur la côte Est de Penfret puis change d’avis et vais mouiller près de la Roche Lambert à l’Est du Loc’h, par fond de sable . 



Mouillage du Loc'h déjà plus tranquille qu'en plein été avec que des voiliers à  l'échouage: 6 biquilles ( et oui: 2 westerly, 3 RM, 1 biloup ) , 2 dériveurs intégraux ( 1 feeling, 1 ovni), un dériveur lesté (1 moustequaire club)  et un quillard béquillé ( 1 arpège) .


                                                  Transparence extraordinaire de l'eau.



                                                Eh, eh, super les appâts de maquereaux.


Aux Glénan, les planches à voile sont encore de sortie.



Fin de la saison pour Java en attendant le printemps prochain pour une croisière plus nordique.

Gildas.

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