jeudi 22 septembre 2022

La Galice à deux.

San Esteban, le 15 septembre 2022


Le lundi 15 août , Claudie est venue me rejoindre à Muros , via Porto et Saint Jacques de Compostelle pour visiter la Galice pendant 3 semaines environ, pour la première fois. J'adore cette région que j'ai visitée pendant de nombreuses semaines sur quelques années :  elle est magnifique, courageuse, active, festive, authentique ...  et presque isolée à l'extrémité de la péninsule ibérique. Je tiens  donc à ce qu'elle partage mon enthousiasme. 


Nous avons navigué ensemble , environ 150 miles,  à la voile , et pratiquement pas utilisé le moteur. Nous naviguions au jour le jour, uniquement par vent favorable, le plus souvent en deuxième partie de journée. C’est pour cela que j’avais choisi Muros comme point de départ pour profiter des vents dominants et descendre vers le sud,  me permettant ainsi de bichonner mon équipière dans des conditions maritimes très douces, enfin,  les moins remuantes possibles. Bien m’en a pris. 

Nous avons eu le temps de naviguer dans les quatre rias principales de la côte ouest galicienne, les rias bajas ( opposées aux rias altas au nord)  ,  toutes superbes et différentes.

Nous avons boudé les marinas et effectué que des mouillages ( 16 au total mais il en existe des centaines)  jusqu’à la marina de Vigo où nous avons laissé le bateau pour visiter Porto.

A part le premier jour où Claudie a rejoint le bateau sous une pluie battante, le temps a été magnifique, pas trop chaud, presque sans brouillard, juste bien pour randonner. 

Bien entendu, nous sommes passés dans mes coins préférés déjà décrits dans mes articles précédents sur la Galice mais avons aussi découverts encore d'autres endroits. Nous n'avons jamais été déçus. C'est comme dans le cochon, tout est bon. Nous avons beaucoup marché et randonné,   aux environs de 200  kilomètres. La Galice est une terre de randonnées ... sans ou avec très très peu de balisage ( à part le chemin de Compostelle ). Personnellement, j'aime bien fouiner , donc sans balisage, c'est encore mieux pour moi, mais plus compliqué, plus aléatoire, plus aventureux ...

Jusqu'à présent, je pensais que le Galicien était une langue celtique. Ben, non!!! A priori, le Galicien et le Portugais n'étaient qu'un jusqu'à il y aurait environ deux siècles. Et c'est vrai que ça ressemble bougrement au Portugais. 


Dans la ria de Muros et Noia, la moins touristique et la plus authentique, nous avons visité la ville de  Muros avec une randonnée sur les hauteurs, puis celle de Noia, le jour du marché. J'avais trouvé Noia triste et délabrée la première fois que je l'avais visitée, certainement de façon trop superficielle. Cette fois-çi, j'ai rencontré une très belle ancienne ville aux rues dallées, bien vivante ce jour de marché. La randonnée campagnarde,  verte et boisée , le long du  " rio de Vilacoba" nous a bien plu. 



                        Retrouvailles en randonnant sur les hauteurs de Muros.




Vue bien méritée sur la baie de Muros après nous être égarés dans des champs de landes ... 

                     Les mollets égratignés de Claudie s'en souviennent-ils encore?


Puis nous sommes passés dans la ria de Arousa en passant par le canal del norte entre Aquino et l’îsla Salvora. Nous avons fait une halte à Riveira puis Palmeira, deux bourgades sympathiques portuaires,  avant d’aller passer la nuit dans l’Ensenada Sur du port de San Xulian sur l'île de Arosa. Nous avons randonné dans la très belle partie nord  de l'île, très boisée, collineuse,  aux rivages magnifiques où se cachent plusieurs chiringuitos ombragés et animés. 


Puis nous avons mouillé près de l'île guindée  de Toxa Grande (  et visité la ville voisine d’O Grove, important port de mariscos). Puis, nous avons mouillé dans le port de Cambados , visité la ville et randonné dans les vignobles environnants, domaine de l'albarino.



                                                        Rue à Cambados.

Comme souvent dans les villes galiciennes, les rues sont dallées, fleuries  et bordées de belles architectures.



             Java à l'échouage dans le vieux port de Cambados, toujours droit sur ses quilles.




Randonnée à travers les vignes d'Albarino ( le vin blanc du coin) autour de Cambados: nombreux petits vignobles avec un système de plantation très particulier assez rustique.


Nous avons ensuite gagné la ria de Pontevedra en passant entre Porto-Novo et l’île de Ons et remonté la ria jusqu’au village touristique de Combarro avec ses multiples greniers (  horreos ). Nous y avons mouillé en deux endroits différents, d’abord près du vieux village puis plus à l’abri du fort vent d’est, devant la première plage. 

Nous avons pris le bus pour visiter la belle ville  de Pontevedra.


Puis nous sommes passés dans la ria de Vigo où nous avons mouillé à l’ensenada de Barra devant la plage naturiste d’où nous sommes partis randonner.



                                                              Ca ne rigole pas.



                                                                Du petit trapu...



                                                        au haut longiligne,


Les phares, comme en Bretagne,  sont extrêmement nombreux en Galice.  



Puis nous avons mouillé aux îles de de Cies d’abord devant la plage de Arena das Rodas puis au nord de l'île San Martin devant la playa du même nom. Nous avons repris les toujours aussi belles randonnées décrites dans l'article précédent


Ensuite, nous sommes descendus sur Baiona où nous avons mouillé devant la plage de Nigran avec une belle randonnée sur la presqu’île escarpée de Monteferro. Puis nous avons jeté l'ancre dans la baie de Baiona à l'est de la marina, avec une visite de la vieille ville et une ballade autour du parador.

Ensuite nous avons remonté la ria et mouillé dans la superbe enseada de Limens avec une ballade sur la ria de Aldan, très jolie aussi. Je le répète, tout est beau ...


Ensuite nous avons gagné Cangas où nous avons mouillé devant la grande plage puis visité la ville et de randonné en boucle vers l’ouest.



Dans la vieille ville de Cangas, toujours cette beauté granitique comme partout en Galice.




Cette proximité avec les bateaux de pêche, comme ici à Cangas, est extrêmement fréquente en Galice. 


Enfin, nous avons rejoint la marina de Vigo où Claudie a bien profité de la piscine du club nautique. 




         Vigo, encore une belle et grande ville portuaire , bien vivante de 300 000 habitants.




                                                   Vigo vue du chateau fort. 



Nous avons laissé Java à Vigo et rejoint Porto pour 2 jours où nous avons séjourné dans une magnifique pension de famille " Pensao Favorita", vieille demeure accueillante, au calme, avec un beau jardin à quelques pas de la vieille ville. 


Nous avons déambulé dans les rues et ruelles de la ville , passant dans des quartiers rénovés ou en mauvais état. Nous avons effectué une visite guidée très enrichissante en Français,  de 4 heures,  avec Karen et ainsi bien mieux compris l'évolution cette ville d'histoire, étonnante. 



    Café bien vétuste mais toujours fonctionnel et actif ( fermé le matin comme sur cette photo)  y compris sur les balcons, à deux pas de la cathédrale. 




                           Une multitude de ruelles paisibles en pleine ville .


Au départ, les riches habitaient le centre ville puis ont gagné la périphérie, laissant les pauvres en prendre possession mais incapables d'entretenir les habitations qui se sont progressivement considérablement dégradées. Depuis une ou deux décades, la situation s'est inversée avec l'arrivée de capitaux privés qui permettent la rénovation avec des règles strictes, sans oublier que la "commune"  de Porto et une institution religieuse possèdent à elles deux  la moitié du bâti de la ville... Mais il y a du boulot...



    Porto, rive droite, avec le pont Dom Luis I ( trains en haut et voitures en bas).




                                            Porto, ville haute en couleurs.




            Peinture d'une artiste originale et renommée, Joana Vasconcelos.




Des superbes vélos en bois, fonctionnels,  qui roulent vraiment,  de 2000 à 4000 euros pièce (mieux vaut avoir un bon antivol pour le garder longtemps...). J'aurai bien craqué...




 Evidemment nous n'avons pas manqué , le long du Douro, la petite ballade en tramway ( étonnamment vide ce matin pluvieux).


Et puis un conseil, si vous passez par Porto , allez manger au restaurant de la cave de porto Taylor's, au Barao Fladgate, vous n'oublierez jamais, ni le cadre, ni les plats, ni le service ...


                                            §§§§§§§§§§§§§§§§§§




                         Claudie est repartie,  les yeux bien remplis, je crois.

                                                 J'ai rejoint Java. 

                                          Je remonte en Bretagne.




          Séjour actif en Galice  ... mais sans oublier le réconfort, à l'ombre, au frais.        


Kenavo.

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