lundi 5 juillet 2021

Bretagne ( suite).



Cette année, le mois de mai a été pourri, froid, assez humide et surtout très venteux, pire qu’un début avril.


Mardi 18 mai,

Je suis reparti « en mer »  le mardi 18 mai juste avant une période de vents forts. C’est le début de l’allégement du couvre-feu et de l’ouverture des terrasses. Ce matin, petit café à la Hune à Port Laf et ce soir petite bière à la terrasse à Sauzon.  La vie redémarre tranquillement. Je suis descendu de Port La Forêt à Sauzon par vent de nord-ouest d’une quinzaine de noeuds, au grand large sur une mer agitée.

Je suis arrivé un peu tôt sur Sauzon et je suis resté sur les bouées rouges en attendant de gagner le fond du port pour utiliser mon propre mouillage. 

Comme prévu, j’ai mouillé sur mon ancre au fond du port seul en compagnie d’un autre biquille, présent à l’année. Je suis peinard aux abris d’un vent fort persistant.

J'ai passé le samedi suivant avec Adrien et Nadège en visite sur l'île en la parcourant en voiture, faute de temps. Plaisir de bons moments passé ensemble. 



                                        Les aiguilles de Port Cotton chahutées.


Le lendemain,  je suis parti de Sauzon pour le vieux port de Noirmoutier. Bon vent d’ouest nord-ouest me permettant de remonter le chenal jusqu’au vieux port par coefficient de 110.  J’avais réservé une place  juste devant la maison du port sur l’estacade. 

Mise en place d’un martyre sur les pare-battages pour protéger la coque.  Nickel!

Nickel sauf que les fonds ici sont de vase molle et que chaque bateau y fait sa souille avec le temps. Et celle présente ici ne convenait pas à Java qui n’a pas réussi à caser correctement ses 2 quilles. Résultat: échouage avec une bonne gite de 20 degrés, pas vraiment confortable. 



Java pas très à l'aise.


                               Et pourtant, ce vieux port a beaucoup de charme et de mémoires.


Claudie m'y a rejoint, mais après deux nuits bien désagréables, nous avons quitté le sympathique vieux port de Noirmoutier. Devant la plage des Dames et le bois de la Chaise, le mouillage était trop agité et finalement nous avons gagné les pontons moins romantiques du port de l’Herbaudière mais plus reposants. 




Jeudi 10 juin 


Claudie est rentrée et depuis 2 nuits , Java est ancré devant le bois de la Chaise à Noirmoutier, joli mouillage calme au mois de juin mais devenant vite encombré et animé en juillet-août.  Même si la profondeur est faible, la mer peut devenir agitée et le mouillage très rouleur, voire intenable en cas de vents soutenus de nord-ouest au sud, en passant par l’est. 

J’aime bien Noirmoutier qui présente de multiples facettes: belles plages avec quelques enrochements et paysages boisés comme ici, belle ville de Noirmoutier en l’île, vastes  zones de marais-salants plus ou moins exploités, zones agricoles dynamiques, belles balades pédestres et cyclabes, beaux marchés , belles terrasses, bons restaurants , diverses activités nautiques …



                            La ville de Noirmoutier vue de la jetée Jacobsen et des tonnes d'oiseaux dans les marais ( tadornes, échasses blanches, avocettes en pagaille)


La semaine dernière, nous avions passé 5 jours à l’île d’Yeu que nous avons parcourue à pied en suivant cinq randonnées d’une dizaine de kilomètres. Nous avons ainsi une bonne idée de l’île. En cette période, Yeu est paisible. Les pontons visiteurs sont calmes. Les routes et les chemins sont tranquilles. Bizarre quand on connait l’activité estivale.

Le port de pêche a beaucoup perdu de son activité. Le secteur du bâtiment se porte bien notamment avec de multiples rénovations. Comme sur toutes les îles, le prix de l’immobilier s’est envolé et la plupart des biens à la vente sont rachetés par des gens de l’extérieur qui ne vivent pas ici à l’année. Les insulaires et les travailleurs ont de grosses difficultés pour se loger… 



           Charmant mais pas entretenu ( rarement le cas ) et pourtant à proximité du port de Port Joinville.


    


                                   Rue de Saint Sauveur, ancienne capitale de l'île.




Yeu, c'est beaucoup de douceurs dans les paysages, dans les habitations, sur les chemins, de la beauté toute simple et fleurie.


L’île est basse mais présente tout de même de belles falaises côté océan. Les dunes sont nombreuses coté nord-est. Les maisons en bord de mer sont rares et la plupart sont cachées derrière de grands jardins bien fleuris,  aux nombreuses plantations.



            Ce style de propriété est très fréquent: de l'espace, de la "verdure", de l'ouverture.


 Aux 18 et 19 èmes siècles, les bois de l’île avaient été dévastés pour le chauffage mais actuellement, le reboisement a repris le dessus et nous bénéficions de grande zone d’ombrage lors des ballades. Port La Meule reste toujours aussi charmant. 



                                                            Port La Meule.



L’implantation du vieux château,  perché sur les rochers, interpelle toujours autant. 



                                        Construction Insolite, bluffante et ... solide.


La citadelle noyée dans la végétation rappelle les anciennes tensions notamment avec les Anglais. Le ballet bruyant et incessant d’hélicoptères de transport de passagers entre le continent et Port-Joinville devient vite pénible et envahissant. 

Yeu reste toujours une vraie île avec ses avantages et ses contraintes. Nous y avons passé un bon séjour actif. 


En fin de semaine, je suis descendu sur le port de Saint Gilles Croix de Vie pour rencontrer mon ami Serge, un ami de 40 ans que je n’avais pas vu depuis une bonne vingtaine d’années. A la marina,  les visiteurs se mettent à couple sur un long ponton sauf à demander une place sur un catway libéré. Attention aux  courants qui peuvent être forts. J’ai découvert une vieille ville balnéaire active avec sa gare, son port de pêche, ses longues plages, ses nombreuses pistes cyclabes. Et puis surtout, j’ai revu Serge comme si le temps ne s’était pas écoulé, rides en plus. En 1980, Il m’avait pris en stop, près de Nantes alors qu’il remontait sur Camaret pour travailler comme charpentier de marine au chantier Péron qui comptait à l’époque 50 ouvriers. 


Le lundi 7 juin, je quitte Port La Vie pour remonter sur Port La Forêt, par étapes, pour une bonne centaine de miles . Dans les jours qui viennent, le vent sera nord-ouest, pile poil dans le nez faible avec du vent solaire !  Heureusement, j’ai le temps. 

Première étape: Yeu que je gagne en 7 ou 8 heures de navigation pour une petite vingtaine de miles. Je mouille devant la petite mais jolie baie des Soux au Sud-est de l’île. 



                                            Coucher de soleil, Baie des Soux.



Deuxième étape: Plage des dames à l’est de Noirmoutier après une bonne vingtaine de miles au près en terminant par une bonne brise solaire de nord-ouest. 


Vendredi 11 juin,


Java se tortille sur son mouillage devant le bois de la chaise à Noirmoutier, exposé à ce vent de nord-est d’une douzaine de noeuds opposé au courant de marée. Ca tangue et ça roule désagréablement. Depuis quelques jours, le vent de nord-est est faible le matin puis passe nord-ouest l’après-midi en forcissant puis repasse nord-est en fin de journée. Il est donc difficile de trouver un endroit peinard. Cet après-midi, Jean Marc, un vieux pote,  vient me rejoindre pour discuter le coup. Après une bonne ballade de quelques semaines en Bretagne nord,  Il descend  de Hoedic sur son beau voilier avant de rejoindre La Rochelle. 


Le soir, vers 19 heures, je décide de remonter immédiatement et directement sur La Forêt-Fouesnant pour une navigation non stop, pour une centaine de miles avec une navigation de nuit . Au départ le vent sera nord-est ( bien) puis passera nord-ouest ( pas bien) avant de s’essouffler ( même schéma prévu  les jours qui viennent. Je passe au sud de la zone du futur parc éolien de Saint-Nazaire actuellement en travaux et j’entends régulièrement à la VHF, un navire de guerre interpellant les bateaux trop proches pour leur signifier la zone interdite. L’installation de 80 éoliennes ( durée de vie 25 ans) de plus de 200 mètres de hauteur est prévu, sur 78 km2 pour fournir 20% du besoin électrique de la Loire Atlantique. Je suis favorable au développement des énergies renouvelables    (L’énergie de Java est fournie par une petite éolienne de 200 w et de deux panneaux solaires de 80 w). L’Espagne et le Portugal ont aussi beaucoup investi dans l’éolien. En naviguant le long des côtes, je suis aux premières loges pour constater l’aspect visuel de toutes ces éoliennes. Autant, je suis favorable à l’éolien, autant je m’interroge sur la politique française de leur implantation: 3 par-ci, 5 par là, 12 ici et 9 là … En Espagne et au Portugal, les champs sont plus importantes le paysage est moins mité. Il est indéniable que l’impact est réel au niveau du paysage. Ce n’est pas beau. 



                        Imaginons en 80 ( vu au sud de Hoedic en descendant).


Proportionnellement, selon mes calculs, à ce qui est décrit ci-dessus, pour assurer la production électrique de la France par l’éolien, il faudrait à la louche l’équivalent de la surface de 6 départements français en parc éolien maritime! Ouai!? Et les économies d'énergie? 

Enfin bon, j’ai laissé le futur parc éolien et mes interrogations derrière moi. Le vent a disparu et j’ai mis le moteur jusqu’à atteindre les Glénan vers 15 heures le lendemain. La navigation de nuit est difficile et délicate en côtier. Divers cargos, bateaux de pêche ( ces derniers souvent sans AIS-Transpondeur, c’est pénible)  nécessitent une attention  quasi-permanente. J’essaie de naviguer assez au large où les dangers sont moins nombreux. Toutes les 5-6 minutes, je monte jeter un coup d’oeil dans le cockpit mais me repose tout de même sous la garde du minuteur de mon téléphone. 

Entendu cette nuit à la VHF sur le 16: «  le bateau qui est à trente mètres de nous et qui relève son filet, il garde le même cap? » , répété 2 fois fois à 15 secondes d’intervalle. On croit rêver. Que s’est-il passé ensuite ? Boum?

Je mouille devant Gueotec près de Penfret, je déjeune ... et je m’endors. Le lendemain, je gagne la baie de Concarneau et mouille devant la plage du Cap Coz. Terminus provisoire. 



Mercredi 23 juin Ile de Sein,

Je suis parti hier soir du mouillage devant la plage du Cap Coz, suis passé vite fait faire le plein de fuel, d’eau et de provisions avant de me diriger sur Lesconil où j’ai passé la nuit au mouillage devant  la plage des sables blancs bien protégé des vents de nord est. Belle vaste zone de mouillage intéressante, près du port,  que je ne connaissais .pas

Ce matin, j’ai quitté levé l’ancre dès le lever du jour pour remonter à l’île de Sein: vent nord nord-est d’une douzaine de noeuds, juste bien pour traverser le raz de Sein tranquille et pour gagner le port de l’île à mi-marée haute : beau temps, belle mer et plein de  petits dauphins. 

Je reviens à Sein avec toujours le même plaisir, le même enthousiasme . L’endroit  si particulier, l’accès si délicat et le coefficient de marée de 90  n’aident pas les plaisanciers qui se font plutôt  rares même en pleine saison. 



                                                        Le matin, c'est beau.



                                                                Et le soir aussi.



Mercredi 30 juin,


Nous avons passé quelques jours  sur l’île de Sein , Java  mouillé devant la cale du quai sud ou devant chez Bruno. 




Couleurs resplendissantes  ce jour, 




                                    ou noyées dans le brouillard le lendemain.


Nous avons une fois de plus marché autour de l’île au rythme des cris des goélands et des huitriers notamment, des gazouillis des linottes mélodieuses, le long des tapis blancs des silènes maritimes ou verts des cristes marines ou aux couleurs passées des arméries maritimes. Les ballades sont toujours aussi envoutantes dans cet environnement calme de basse saison. Les signes de la violence de la mer se sont aggravés depuis l’an passé avec des cordons  de galets qui reculent, les protections du site du phare qui se sont effondrés … Les coefficients de marée  assez hauts découragent la venue des voiliers non échouables qui doivent rester au mouillage en dehors de la protection du port. La météo n’était pas très digne d’un mois de juin avec de la fraicheur, des brumes, de la pluie … et un peu de soleil, et pas de vent …



                                 Ca a tenu dix ans. On va refaire, en mieux? Pas facile!


Avant-hier, je suis remonté sur l’Aber Wrac’h en 7 heures dont 1 ou 2 à la voile !!! ( pas vent ou pile poil dans le nez mais très peu de vent prévu dans les 10 prochains jours). Le moteur a bossé!!! et pourtant je n’aime pas. J’ai mouillé en marge ouest du chenal d’arrivée du port près des îles l Cézon et Longue. Nuit calme. 



                                                Mouillage à l'Aber Wrac'h.



Lundi 6 juillet,


Après une nuit tranquille,   passée au mouillage dans le port d’échouage de l’anse de Dinard,  je suis venu me réfugier à la marina des Sablons à Saint -Servan, près de Saint- Malo.

Un gros coup de vent arrive dans la soirée par la pointe bretonne , jusqu’à  110 kms/h annoncés ! A cette époque ! 


Depuis 2 semaines, la navigation n’est pas simple avec souvent que du vent maigrichon qui permet tout juste de se trainer. Heureusement en Manche, la marée reste un atout et je me contente de naviguer 6-8 heures par jour, à la montante. Allure pêche. 


Après l’Aber Wrac’h, par temps frisquet et nuageux, j’ai rejoint  l’île de Batz pour une nuit à l’échouage devant la grande plage au fond du port, parmi 4 ou 5 voiliers visiteurs. 

Le lendemain, je suis reparti vers Trébeurden , toujours à petite allure. Deux maquereaux ont mordus sur la cuillère de la ligne de traîne. J’ai mouillé devant l’île  Milliau. Je ne connais pas du tout le secteur et je suis agréablement surpris de me retrouver dans un environnement très agréable de ce début de la côte de granit rose. Je me croirais quasiment dans un archipel , avec de nombreux îles et îlots .

J’ai débarqué sur l’île Milliau,  accidentée, boursoufflée par des innombrables roches roses, au niveau de sa longue cale en granit rose: 23 hectares  culminant à 52 mètres.  



                                                  Débarcadère fantome?


J’ai parcouru les sentiers qui la parcourent, tantôt boisés, tantôt verdoyants, tantôt rocheux, tantôt sauvages … avec  une allée couverte de 5000 ans près de laquelle se sont construites les fermes recroquevillées aux toits de tuiles rouges. 



                                         Ca avait quand même de la gueule.



                                 A proximité, allée couverte datant de 5000 ans!



L’endroit est propriété du conservatoire du littoral et les bâtiments ont été rénovés en gite d’étape.  Tout semble figé sur cette île qui semble désertée, conséquences du covid. Milliau est magnifique et la nature s’y sent bien si on tient compte de l’abondance des papillons, de près sauvages, des champs de fougères ... Une très belle découverte. 

En fin de journée, je vais mouillé en compagnie d’un autre voiler, devant la plage de l’îlot Molène ( si, si, Molène comme à la pointe du Finistère).  Je dépose mon casier avec les maquereaux comme appâts. Nuit peinarde.

Au petit matin, je rejoins la plage de l’îlot ( en fait une grande dune de 15 ou 17 mètres de haut , entourée de rochers) condamnée à disparaitre rapidement parait-il. Le vacarme est ahurissant : les goélands argentés et marins, braillent et font semblant ( ou pas) d'attaquer, les huitriers-pies crient… Les zones de nidifications sont protégées par des clôtures mais même à l’écart, je ne suis pas chez moi et les locataires me le font savoir. Je retourne à mon annexe puis j’ai la surprise agréable de découvrir un homard et une araignée en remontant le casier. Pas mal, pas mal. 

Dans l’après midi, je vais mouiller bien au sud de l’île Milliau derrière la pointe de Bihit sur fond de sable devant une colline verdoyante qui abrite de belles propriétés dans la "banlieue " de Trébeurden. Encore un beau paysage avec de superbes plages et une côte magnifique. J’y passe la nuit au calme sur une mer qui ne cesse d’être belle et douce depuis des jours et des jours, délaissée par le vent. Bien pour dormir, pas terrible pour naviguer. 

Le lendemain matin, cap au sud, à 2 miles, pur une petite remontée du Léguer, la rivière qui remonte jusqu’à Lannion. Finalement, seulement le tiers de la rivière puis retourne mouiler dans l’anse de la vierge, au début de l’estuaire, au Yaudet. 



                    Anse de la Vierge au Yaudet avec petit Java au mouillage.


Je décide d’un circuit- randonnée d’une dizaine de kms , moitié rivière , moitié terre. Encore une randonnée comme je les aime, remplie de bonnes surprises: de beaux paysages, une belle campagne, un bel habitat, des manoirs, de belles pierres, un ancien barrage à marée (époque gauloise), des mégalithes … Pas de monotonie. Que du plaisir. 



                                            Ballade pédestre le long du Léguer.


En soirée, je relève l’ancre pour les îles voisines , au nord de Milliau:  Losquet, Fougère, Aganton et Grande.  Seule cette dernière est habitée et les trois premières ont été « modifiées" par l’exploitation importante de de nombreuses carrières de granit ( par exemple pour la construction du viaduc de Morlaix). Je mouille entre Losquet et Fougére. Java encore seul,  quel silence. Beaucoup de roches, la mer est basse et l'ancienne cale d’embarquements des pierres n’est pas accessible pour que je puisse débarquer.  

Le lendemain, un petit vent d’ouest anime les flots, le courant est favorable. Vite, fait, bien fait, je remonte le casier avec 5 ou 6 araignées. Je garde la plus belle. Et je lève l’ancre vers l’est : Port blanc ( ou Bréhat à 25 miles) avec un peu de chance . La chance était là, le vent même mollasson n’a pas molli et au final, une heure de moteur m’a permis de gagner le petit mouillage de Logodec à l’est de l’île. Déjà 4 ou 5 bateaux l’occupaient. Je suis resté devant l’entrée , un peu dans le courant avec 40 mètres de chaine pour être peinard. 

Bien entendu, à cette occasion, je me rappelle mon séjour sur Bréhat, cette île depuis longtemps parasitée par les bobos, dénaturée par les touristes, désertée par sa véritable authenticité … Sans contexte pour moi, pour ces raisons-là et bien d’autres , un séjour raté, un rendez-vous manqué et amer … Le décor est beau mais son envers moins alléchant.  Faut pas gratter.  Et pourtant, des gens biens s’accrochent à leur caillou. 


Je décolle tôt, à 7 heures. C’est frisquet et humide mais le vent est bon et surtout va rester bon presque toute la journée me permettant de gagner Saint-Malo à plus de 40 miles. 





                                                               Le cap Fréhel.




                                                                Puis Saint Malo.


Après une autre nuit tranquille,   passée au mouillage dans le port d’échouage de l’anse de Dinard,  je suis venu me réfugier à la marina des Sablons à Saint -Servan.

Un gros coup de vent arrive dans la soirée par la pointe bretonne , jusqu’à  110 kms/h annoncés ! A cette époque !  Tous aux abris. 


Je m’aperçois que je connaissais peu la côte de granit rose et je me suis régalé du côté de Trébeurden. Vu du large, elle paraît très inhospitalière . En réalité, elle est très riche, diverse. Il faut prendre le temps d’y pénétrer, prudemment bien sûr mais ensuite, c’est un régal. J’espère avoir le temps en redescendant de fouiner du coté de Trestel et au nord de l’île Grande avec encore de nombreuses îles et ilots…


En attendant, je laisse passer le coup de vent avant de continuer sur les îles Chaussey que je connais pas et que je pensais être anglaises jusqu’à l’année passée!


Je termine en remerciant un équipement de première classe, toujours volontaire dont la bonne volonté et l’efficacité me permettent d’oser de me faufiler et de mouiller dans des coins extraordinaires. Il s’agit de mon Guindeau Lofrans Tigre , un équipier toujours en forme et d’une fiabilité sans faille… du moins jusqu’à présent , après des centaines de mouillage. 


Sans oublier bien, ma nouvelle ancre Spade , récente de cette année. Elle possède un pouvoir d'accrochage surprenant. Prix haut de gamme mais justifié.  Pas décu. 



              Enfoncement rapide, total et bien rectiligne du soc de la spade: impressionnant.


L'efficacité du  couple Guindeau et bonne ancre est primordial pour profiter sereinement des mouillages isolés et sauvages. 



                                                        Yec'hed mad d'an holl?




Gweltas et Claoda




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